
Un week-end sous les étoiles

MARMARA SPIKELIGUE (demi-finales, match 2)
Ils sont voisins d’une centaine de kilomètres. Ils écrivent depuis un paquet d’années l’histoire de l’une des plus grandes rivalités du volley français, dans un derby du Centre toujours enfiévré et palpitant. Et pourtant, voici aujourd’hui Tours et Poitiers, à un match, sur leur propre sol, de grandes retrouvailles en finale du championnat de France !
Alors bien sûr, pour Tours, un tel accomplissement n’en serait pas véritablement un. La force de l’habitude, quand on bat pavillon avec neuf étoiles et quatorze finales de championnat disputées depuis…2003 ! Pour Poitiers, en revanche, grimper sur l’autel et venir y jouer le titre, sonnerait comme une divine renaissance pour le double champion de France du Poitou, plus vu sur un dernier acte depuis 2012 et, justement, une finale perdue face à Tours.
Mais on est encore loin de tout cela. Bien loin. Si Tours et Poitiers rêvent de clore leur demi-finale ce soir, Montpellier et Chaumont sont, eux, animés d’un vif esprit de revanche, pour s’offrir un match d’appui à la maison.
Dans l’Hérault, Montpellier a été dominé dans tous les secteurs à l’aller (0-3) par une armada tourangelle, solide et sereine d’un bout à l’autre de la partie et toujours invaincue en Play-Offs. Le MHSC devra donc en faire plus, se montrer sans doute plus actif au block, plus varié à l’attaque, pour bousculer les fondations tourangelles.
Chaumont aussi a fini un peu de travers le match aller. Après le gain du premier set, la troupe de Silvano Prandi a pris l’eau ou plutôt la foudre de Nik Mujanovic. Le CVB 52 devra impérativement limiter, dans la cocotte à guichets fermés de Lawson-Body, l’impact du pointu slovène. Ce ne sera pas simple, évidemment. Et sans doute pas suffisant non plus. Mais les Haut-Marnais ont les armes collectives et le vécu pour revenir au combat. Et Mathis Henno, à coup sûr, l’envie de montrer autre chose, après un match 1 discret (14 pts à 36% en attaque).
SAFORELLE POWER 6 (finale, match 2)
Tout sera fini ce soir en Saforelle Power 6. Un dernier match pour un sacre. Si Levallois Paris a posé la première pierre, en s’imposant mercredi sur le terrain des Neptunes de Nantes (2-3), ce succès n’est qu’un bout du chemin.
Mais il compte évidemment. Peut-être plus psychologiquement que mathématiquement en l’occurrence. Les Mariannes n’avaient encore jamais vaincu les Nantaises en trois confrontations cette saison. En s’imposant à la bagarre, pour un troisième succès consécutif au tie-break en Play-Offs, le tenant du titre a rappelé sa grande force de caractère et sa capacité à s’élever dans les moments importants, à jouer autrement aussi, à l’image de Bianca Cugno, moins en réussite à l’attaque, mais fondamentale au block à Mangin Beaulieu mercredi.
Mais rien n’est fait. Pas encore. Au terme d’une saison, où il a fallu encaisser les secousses, se rebooster et s’adapter, Nantes a fait preuve d’un état d’esprit remarquable. Jamais titré en championnat, le club de Loire-Atlantique en rêve. Mais ce sacre se mérite, peut-être plus qu’un autre pour Haylie Bennett et ses partenaires. Ce n’est pas trois sets, mais quatre, dont un en or, que les Neptunes devront gagner samedi soir à Marcel Cerdan pour se voir couronnées.
LBM (demi-finales, match 2)
La donne est assez simple et l’exploit au bout du chemin. La semaine dernière, Ajaccio et Fréjus, têtes de série 1 et 2 de ces Play-Offs LBM, ont rappelé avec force leur domination régulière. Battus, Martigues et Saint-Jean d’Illac sont désormais au pied du mur et dans l’obligation de vaincre pour relancer les dés et se payer un dernier voyage, en Corse pour les Provençaux, dans le Var pour les Girondins.
La mission est délicate, forcément. Certes, Martigues a dominé nettement le «Gaz» à Julien Olive, en fin de saison régulière, mais cela comptait un peu pour «du beurre». N’empêche, dans les pas de son tandem Maoni Talia – Kévin François, la bande à Christophe Charroux a les moyens de bousculer les certitudes ajacciennes, comme ce fut déjà le cas la semaine passée.
Pour l’ASI, en revanche, il faut revoir la copie. A l’aller, l’attaque girondine, où seul le central Augustin Guérin a dépassé la barre des 10 points, fut totalement cadenassée par le bloc-défense varois. Il conviendra impérativement d’être plus juste et percutant offensivement pour venir troubler le bel ordonnancement mis en place par Jérôme Clère et ses amis.