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Sacre et surprises

Sacre et surprises

le 12/04/2021
Cambrai gourmand, Mulhouse champion, Le Plessis ébouriffant !  Promu en LAM à l’automne dernier, Cambrai s’est hissé en demi-finales du championnat en sortant en deux manches Narbonne. Montpellier et...
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Cambrai gourmand, Mulhouse champion, Le Plessis ébouriffant !

 

Promu en LAM à l’automne dernier, Cambrai s’est hissé en demi-finales du championnat en sortant en deux manches Narbonne. Montpellier et Chaumont ont fait de même, face à Poitiers et Tours, tandis que Cannes a lutté jusqu’au set décisif du match d’appui pour écarter Tourcoing. En LAF, Mulhouse a décroché avant l’heure son deuxième titre de champion de France en s’imposant à Béziers. Enfin, en LBM, Le Plessis Robinson n’est plus qu’à une victoire d’un incroyable exploit, après son succès à Saint-Nazaire en finale aller.   

 

LAM (quarts de finale retour et match d’appui)
Ce n’est pas une bêtise, mais une sacrée belle gourmandise tout de même ! Et surtout, la seule surprise de ces quarts de finale, si l’on se fie au classement de la saison régulière. En deux manches et en ne cédant qu’un set sur les deux rencontres, le promu cambrésien, déjà auteur d’un parcours régulier assez formidable, s’est hissé dans le dernier carré de la LAM, sans rien avoir planifié au départ ! Mais avec l’unique envie de se faire plaisir et d’avancer, sans aucune autre forme de pression. Comme le rappelait Yannick Bazin récemment, Cambrai n’avait aucune autre idée en tête qu’un maintien paisible. Et le voici désormais demi-finaliste LAM, après avoir torpillé le 3e de la saison régulière, Narbonne, en deux manches sèches. Samedi, Cambrai a en effet validé son billet en l’emportant dans l’Aude (1-3), grâce notamment à deux premiers sets gagnés à la bagarre. Une nouvelle fois, Yannick Bazin a fait parler son bras au service (4 aces), tandis que le pointu brésilien, meilleur marqueur de l’exercice régulier, Daniel Cagliari (24 pts à 57%) a tenu son rang, en répondant parfaitement à Simon Hirsch (22 pts à 57%). En demi-finales, Cambrai se frottera aux Dragons cannois, tombeurs de Tourcoing, dans le seul quart de finale qui soit allé au bout du bout de l’histoire : en trois actes et au set décisif lors du match d’appui ! Car le samedi, le TLM avait proprement effacé le succès cannois dans le Nord du week-end dernier. Une victoire (1-3), avec Luciano Palonsky (17 pts) et Daryl Bultor (10 pts dont 2 contres) bien présents, et il fallait en découdre dès le lendemain ! Cela allait être épique et incroyable. Avec deux sets d’avance le dimanche, le TLM était sur la lancée, à un petit set seulement de la qualification ! Mais l’AS Cannes, soudain, se révoltait et son passeur, Danilo Gelinski, pianotait parfaitement sur ses touches offensives, lançant ici Oleksiy Klyamar (18 pts) ou Taylor Averill (16 pts) et là Lincoln Williams (22 pts). Les Dragons s’embrasaient, brûlaient les défenses nordistes et renversaient le match en cinq sets (3-2) !

 

Dans les deux autres quarts de finale, ce fut bien plus expéditif. Montpellier, place forte de l’exercice régulier, n’a pas laissé un set à Poitiers en deux matches, pliant la série dans l’Hérault samedi (3-0), malgré deux premiers sets très disputés. Avec quatre joueurs à dix points et plus et une attaque globale à 59%, Montpellier est resté dans ses standards, ceux d’un jeu très propre. En demi-finale, la bande d’Olivier Lecat défiera donc celle de Silvano Prandi. Depuis la phase retour, le CVB 52 a clairement haussé le ton et il a logiquement sorti de la piste le double tenant du titre, Tours, battu sans ménagement samedi en Haute-Marne (3-0), mettant là un point final à une saison forcément décevante pour le TVB. Chaumont, qui n’a pourtant pas utilisé son joker italien, Filippo Lanza, n’a guère tremblé, attaquant à 59% et réalisant 11 contres au total (4 pour Roamy Alonzo), pour se propulser en demi-finale et continuer de rêver à un deuxième titre de champion, après celui conquis en 2017.

 

LAF (28e journée)

Le suspense n’était plus vraiment entretenu et Béziers se raccrochait à des filaments d’espoir pour tenter d’inverser le cours des choses, totalement maîtrisé, dicté, conduit par Mulhouse tout au long de la saison. Et ce fut encore le cas samedi dans l’Hérault, où les Alsaciennes sont venues, comme un symbole, s’octroyer sur les terres de leurs dauphines et à deux journées de la fin leur deuxième titre de championnes de France, après celui décroché en 2017. Un succès net (1-3) chez le seul adversaire qui avait dompté Mulhouse en LAF cette saison, pour poser ici la toute-puissance de l’ASPTT cette année. Il y eut bien l’interruption de plus d’une heure, à un set partout, et quelques infiltrations d’eau par le plafond de la halle des sports du Four à Chaux pour retarder l’échéance, mais l’ASPTT était venue pour régner, avec un service comme quinze coups de tonnerre, soit le nombre d’aces sortis par les filles de François Salvagni ! Une domination, symbolisée entre autres par deux générations françaises, Héléna Cazaute (21 pts dont 5 aces) et Christina Bauer (13 pts dont 3 aces), qui replace Mulhouse au centre du volley féminin français. Avant un dernier rendez-vous entre les deux cadors de la saison, le 24 avril prochain, en demi-finale de la Coupe de France, reste maintenant à accorder les accessits en LAF. Facile vainqueur de France Avenir 2024 (3-0, avec 13 pts d’Amandha Sylves), Nantes a quasiment en poche son ticket pour la CEV Cup. Car dans le même temps, Le Cannet a laissé tomber un point face à Marcq-en-Baroeul (3-2), malgré la «perf» à 27 unités de Nia Kai Reed, superbement annihilée par les 26 points de l’internationale française, Manon Moreels. Grâce aux 20 points de Micaya White et un succès à Mougins (0-3), le RC Cannes peut donc encore toujours lorgner sur la quatrième place européenne. Pour Terville-Florange, en revanche, le rêve européen est passé, malgré une victoire à dix aces et dix contres sur Istres (3-1). Après son succès à Paris (1-3), Vandoeuvre Nancy, porté par une très grande Karin Palgutova (29 pts), accroche le Top 8, mais pour les Mariannes, le match important est sans doute celui de demain, face à Istres pour une place au Final Four de la Coupe de France.  Enfin, Chamalières s’est offert une belle bagarre de près de deux heures à Saint-Raphaël (2-3), durant laquelle Pilar Victoria (18 pts dont 2 aces et 2 contres) ne s’est pas économisée.

 

LBM (finale aller)
Cette fois l’affaire devient très sérieuse ! Le Plessis Robinson, que personne n’attendait, que personne ne voyait là, est sur le point de réussir le plus insensé des exploits en LBM. Samedi, en terre nazairienne, en finale aller du championnat, les Franciliens ont renversé la série, faisant trembler le sol sous les pieds des hommes de Gilles Gosselin, déjà finalistes malheureux face à Paris en 2019 et qui se retrouvent à nouveau à un match d’une désillusion plus grande encore. Favori annoncé, jusqu’ici incontesté, le SNVBA a pris de plein fouet la fureur et l’envie des Hiboux, que rien, en cette fin de saison, ne paraît en mesure de stopper ! A l’arrivée, un succès retentissant, ravageur (0-3), qui n’offre rien encore au Plessis, mais installe Saint-Nazaire sur le pas de la peur, celle de passer une fois encore tout près, mais à côté. Pour Le Plessis, le rêve continue et voici les irréductibles du 92 à une victoire seulement d’une accession historique en LAM. Samedi, à Saint-Nazaire, la bande de Cédric Logeais y a mis tous les ingrédients nécessaires. Une volonté défensive formidable, en tenant notamment Pepe Gonzalez à 14 points à 48% de réussite seulement, la présence de tous et partout, à l’image des 3 contres du passeur Thomas Nevot, et la justesse offensive des artilleurs, avec 16 points chacun pour le tandem Rudy Verhoeff et Niko Suihkonen à 62% de réussite cumulée en attaque ! Avant le match retour samedi, Le Plessis trépigne désormais, même s’il sait sans doute que le plus dur reste encore à faire.                   

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