Week-end de haute palpitation

Avec les quarts de finale retour samedi et les belles éventuelles dimanche, la LAM entre dans le dernier tunnel de la saison, pour quinze jours vertigineux. En LBM, Saint-Nazaire, le grand favori à l’accession, accueille Le Plessis-Robinson pour le match 1 d’une finale inattendue mais passionnante.  

LAM (quarts de finale retour)

C’est le coup de feu, la dernière salve pour la LAM qui rentre à partir de ce week-end au cœur du réacteur. Mathématiquement, le rythme peut friser le frénétique ! Avec les quarts de finale retour samedi et la belle éventuelle dimanche pour les duels les plus disputés, une équipe peut, potentiellement aller au bout de l’aventure - soit une finale en trois actes - en disputant huit matches sur les quinze jours qui viennent ! Il va donc falloir de la maîtrise, de l’endurance et une bonne dose de régularité pour s’octroyer le titre de champion de France cette saison. Et renouer du même coup le fil de l’histoire, abimé et cassé l’an passé avec l’arrêt des championnats à l’orée des Play-Offs pour cause de crise sanitaire. Mais on est encore loin de la fin de l’histoire. Demain, les mieux classés reçoivent leurs challengers avec, pour trois d’entre eux, déjà un point au chaud et un pied au sec. Vainqueurs en terre adverse à l’aller, Montpellier, Cannes et Chaumont, ont désormais deux opportunités pour conclure l’affaire. Patron de la phase régulière et très impressionnant dans le Poitou en ouverture des Play-Offs, le MVUC d’Olivier Lecat paraît un chouia trop armé collectivement pour le SPVB de Brice Donat. Méfiance cependant, car Poitiers, devant les caméras de Sport en France à 17 h demain, peut toujours faire tomber la magie avec son attaquant prodige brésilien, Chizoba Neves Atu. Revenue de son voyage dans le Nord, à Tourcoing, avec un succès arraché de haute lutte au set décisif, l’AS Cannes a entretenu la dynamique, compilé un quatrième succès consécutif et n’a surtout pas envie de s’embarquer dans un duel en trois matches. Mais Luc Marquet se souvient aussi que le TLM, dans son début de saison ébouriffant, était venu en bord de mer l’emporter sèchement 0-3. Troisième équipe en ballotage favorable, Chaumont reçoit Tours avec une ambition fortement affichée mais aussi quelques inconnues dans l’équation. D’abord, le CVB 52 a frappé un très gros coup en milieu de semaine et s’est prestement rétabli après la perte de son Canadien, Steven Marshall, blessé en Touraine samedi dernier. Le champion de France 2017 a en effet engagé le réceptionneur international italien Filippo Lanza, triple champion d’Italie et vice-champion olympique 2016, pour faire face au TVB, double tenant du titre. Preuve que Chaumont vise très haut en avril, mais qu’il craint aussi la réaction du champion tourangeau. Enfin, seul vainqueur à domicile à l’aller, Cambrai, promu exalté et exaltant, déboule à Narbonne, avec des convictions et un enthousiasme débordants ! Mais aussi un jeu en place et des hommes rompus aux jours de vérité, tels les expérimentés Yannick Bazin et Philipp Kroiss. Mais les Audois ont du répondant et une triplette, Uriarte-Hirsch-Zanotti capable de renverser le fort du Nord.

LBM (finale aller)

Le SNVBA est donc au rendez-vous. Celui qu’il a fixé, programmé depuis l’intersaison, sans se cacher. Ambitieux, résolu, Saint-Nazaire n’a eu qu’un chemin, qu’une seule idée en tête tout au long d’une saison qu’il a parfaitement tenue, solidement maîtrisée de bout en bout. Avec vingt victoires pour quatre défaites, l’escouade de Gilles Gosselin a peu de failles et une diagonale passeur– pointu, Maximiliano Chirivino – «Pepe» Gonzalez, de label LAM. Battu par Paris en finale 2019, le SNVBA ne veut pas rester à la porte une nouvelle fois. Mais voilà, en face, Saint-Nazaire ne retrouvera pas l’adversaire attendu, Nancy, qui poursuivait, lui aussi, la même quête. Face à lui, Saint-Nazaire va voir débouler demain une volée de hiboux franciliens aux yeux grands ouverts, qui reste même sur un succès face aux Nazairiens en phase de poule ! Quatrième de la saison régulière, Le Plessis Robinson a la foi désormais, après avoir plié Nancy en deux manches en demi-finale. L’arrivée d’Axel Truhtchev, en provenance de Paris, pour pallier la blessure d’Edson Felicissimo, est providentielle. Avec Rudy Verhoeff en pointe, Thomas Nevot dans le fauteuil d’orchestre, Noaharii Paofai et Benjamin Daca au centre, Le Plessis a le bon goût du collectif et du rêve à revendre désormais, à l’aube de sa première finale d’accession à l’élite. Il ne lui reste finalement que deux marches à gravir et l’histoire est déjà un peu folle.