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ligue nationale
de volley

Levallois-Paris tient à son trône

le 25/09/2025
Doubles championnes de France en titre, les Mariannes d’Alessandro Orefice repartent en pole sur la ligne cette saison. Si les Neptunes de Nantes, finalistes des deux dernières éditions, ne sont plus là, l’opposition sera rude et les adversaires fourbissent leurs armes pour l’ouverture de la saison le 11 octobre prochain.
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C’est un exercice qui va s’ouvrir dans un contexte forcément un peu particulier. Depuis le deuxième sacre consécutif de Levallois-Paris en mai dernier, deux bastions du volley féminin français ont disparu, faute d’avoir trouvé une assise financière suffisamment solide pour poursuivre l’aventure au plus haut niveau du volley féminin français. On le sait, l’économie des clubs de SP6 est un défi permanent, dans un paysage sportif ultra-concurrentiel. Nantes et le Pays d’Aix Venelles, deuxièmes et troisièmes du dernier exercice régulier, références historiques du championnat, ne sont plus là aujourd’hui.

La SP6 a perdu deux places fortes et partira donc à treize escadrons. Pour une nouvelle saison qui ne manquera ni de sel ni de piment, où Levallois-Paris visera le «three-peat», le troisième titre consécutif ! Ce ne sera évidemment pas simple. Des douze Mariannes sacrées il y a quatre mois, Alessandro Orefice n’a pu en conserver que quatre. Tout a donc été revu et repensé, avec notamment le départ de l’icône et socle du club ces dernières années, l’attaquante argentine, Bianca Cugno, partie au Brésil. Pour la remplacer, le club francilien a pioché dans le vivier libre du PAVVB, en s’adjugeant les services de la pointue allemande, Lena Kindermann. Pour la servir, le champion sortant a fait revenir à Paris la passeuse argentine, Victoria Mayer, vu au club en 2021-2022. Ce ne sera pas le seul retour au bercail, puisque la polyvalente réceptionneuse-attaquante, Laura Milos, passée par ici en 2022-2023, repose, elle-aussi son sac à Levallois !

Mais les Franciliennes ne seront pas tranquilles. A Mulhouse, au Cannet, à Vandoeuvre Nancy ou ailleurs, on a aussi de belles ambitions. Quatrième du dernier exercice régulier, Volero Le Cannet veut retrouver la superbe qui l’avait fait roi de SP6 deux saisons consécutives (2022 et 2023). Les Cannettanes présentent un effectif jeune et ambitieux, où l’expérience de la libéro international, Amandine Giardino, de retour au club en provenance de Nantes, sera fondamentale et précieuse. Mulhouse aussi est armé. André Sa a rapporté du VNVB quelques belles mains, notamment celles de la meilleure passeuse de la saison dernière, Gretell Moreno. Associée à la révélation française de l’été, Enora Danard-Selosse, le tandem devrait être redoutable.

 Déshabillé, Vandoeuvre-Nancy, sensation de la saison écoulée, a dû rebâtir, en confiant les rênes de l’ouvrage au sélectionneur italo-polonais, Nicola Vettori, qui officiait en Pologne depuis plus de quinze ans. LE VNVB a notamment puisé quelques forces en Allemagne, avec l’arrivée de l’explosive pointue thaïlandaise, Pimpichaya Kokram et la centrale américaine, Margaret Wolowicz.

Septièmes l’an passé, Béziers a conservé des forces vives et a réussi un joli coup en engageant la réceptionneuse-attaquante française, quart de finaliste au Mondial cet été, Eva Elouga. Belle et rafraîchissante surprise pour sa première saison professionnelle, Bordeaux-Mérignac espère accrocher à nouveau les Play-Offs. Le noyau dur est resté, même si les Burdis perdent la polyvalente Monika Salkute, remplacée par la réceptionneuse-attaquante slovaque, Karolina Fricova.

Après une dernière saison terminée en lisière des Play-Offs (9e), Terville-Florange vise un retour dans le grand 8. Romain Pitou a plongé les deux mains dans le vivier universitaire américain, avec quatre joueuses convoquées, tandis que la Hongroise, Panni Petovary, tiendra la pointe mosellane. Pour Marcq-en-Barœul, l’émotion affleurera forcément aux premières séquences du championnat. Alexandra Dascalu, la pointue qui fit les beaux jours du club nordiste ces trois dernières saisons, a mis fin à sa carrière. L’Américaine Peyton Wilhite endosse le costume, tandis que le VCMB accueille l’internationale française expérimentée, Juliette Fidon-Lebleu. Dans l’élan d’une saison à onze succès, les Panthères de Chamalières ont les crocs. Atman Toubani n’a opéré que peu de changements, mais attend beaucoup des arrivées à la pointe et au centre de Laila Ricks et Emma Boyd.

Après une saison très compliquée, le RC Cannes espère retrouver compétitivité et sérénité cette année. Riccardo Marchesi a fait venir d’Italie la passeuse, Chiara Ghibaudo. Le renfort de la réceptionneuse-attaquante américaine, Breana Runnels, vu à son avantage ces deux dernières années au VNVB, est par ailleurs fort intéressant. Les deux promus, Saint-Dié et Evreux, compteront sur la dynamique de la montée et tenteront de s’inspirer de Bordeaux l’an passé. Les Louves des Vosges restent sur vingt-huit succès en vingt-huit matches en Elite et l’arrivée de Lisa Arbos va aider à stabiliser le jeu et les émotions. Quant aux Ebroïciennes, de retour parmi les grandes trois ans après la relégation, elles veulent s’installer durablement en Saforelle Power 6 et espère de belles choses du nouveau tandem passeuse – pointue, Justine Chereau – Milisa Tosic. Enfin, France Avenir voudra effacer le zéro pointé en championnat l’an passé. On suivra notamment les pas d’une passeuse prometteuse de 15 ans, Paloma Havas. 

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