Paris rebat les cartes, le VMA a le totem

Marmara SpikeLigue (2e journée)
Il est des rendez-vous à l’encre indélébile, des «Clasico» indémodables. Et ce 69e affrontement entre Paris et Tours, deux des plus grandes cathédrales du volley français, a ajouté une ligne à la grande histoire.

Non seulement, il était le premier sous bannière Marmara SpikeLigue, mais il s’est surtout soldé par un succès parisien sur le champion de France en titre (3-1), comme le symbole d’une saison qui pourrait bien rebattre les cartes.

Le TVB le sait, il est en phase de construction, de lancement d’un nouveau projet. Mais il n’empêche, Tours n’avait plus perdu le «Clasico» depuis six ans jour pour jour et ce revers est donc évidemment marquant, d’autant qu’il s’inscrit derrière un succès étriqué face au promu Saint-Jean-d’Illac lors de la J1. Pour Paris, qui a joliment soigné la mise en jeu (10 aces) et déjà trouvé le bon accord avec son pointu japonais, Kento Miyaura (23 pts à 58% en attaque, dont 3 aces), c’est tout simplement le début de saison parfait.

Voilà les Parisiens co-leaders, ex aequo avec Chaumont, Nantes Rezé et Tourcoing, tous trois également sans faute sur ces deux premières journées de championnat. Samedi soir, les Hauts-Marnais ont fait tomber sans trop trembler Narbonne (3-0), dans les pas de Niko Suihkonen (10 pts dont 4 aces) et assis sur une réception impeccable (68% de réussite). Dimanche, en fin d’après-midi, le NRMV a rejoint la tête, en s’imposant à Toulouse (1-3). A l’instar des Chaumontais, Nantes a soigné la réception et la relance (61% de réception positive) et Hugo De Leon (18 pts dont 3 aces) et «Chizo» (20 pts dont 2 aces et 2 contres) ont fait le job en attaque.

Et Tourcoing s’est aussi joint à la fête, après son succès sur Poitiers (3-0). Un match où tout s’est joué à la conclusion d’un premier set totalement irrationnel, terminé sur le score de 41-39, après 55 minutes de jeu ! Avec 16 contres au total (5 pour Rune Fasteland), le TLM avait monté le mur et Poitiers s’y est cassé les dents (44% en attaque).    

Vendredi soir, Montpellier s’était parfaitement repris après sa chute à Nantes Rezé en ouverture. Vainqueurs de Sète (3-0) avec un Danny Demyanenko souvent juste (12 pts dont 2 aces et 3 contres), les Héraultais laissent ainsi les Sétois au dernier rang et sans succès, en compagnie de Narbonne.

Après avoir ramené un point de Touraine, le promu illacais n’a pas surfé sur la vague et a chuté à la maison face au Plessis-Robinson (1-3), porté par un Samuel Jeanlys de gala (29 pts à 27 sur 38 en attaque). Autre équipe à ouvrir les compteurs, le SNVBA, qui a renversé Nice malgré la perte du premier set (3-1). Un succès dessiné par la main fracassante de son réceptionneur-attaquant américain, Jordan Ewert, auteur de la performance du soir avec 27 points dont le chiffre colossal de 8 aces !

LAF (5e journée)
Il n’en reste qu’une désormais, et c’est le VMA ! Au terme de cette 5e journée de LAF, une seule équipe s’accroche au totem d’invincibilité, Mulhouse. En déplacement chez France Avenir 2024, la formation alsacienne a allègrement joué des épaules pour dominer la tendre jeunesse fédérale (0-3) en un peu plus d’une heure seulement.

Un succès sans peine, sur les épaules de la réceptionneuse slovène, Mija Siftar (19 pts dont 3 aces et 2 contres), qui installe les Mulhousiennes aux commandes, suivies de près cependant par les Mariannes de Levallois Paris. Victorieuses avec autorité en terre lorraine de Vandoeuvre Nancy (0-3), les Franciliennes et une Emily Thater efficace partout (10 pts dont 2 aces et 3 contres) confirment pleinement leur statut de sérieux outsider cette saison.

Nantes aussi veut être du premier cercle, mais les Neptunes ont chuté pour la première fois de l’exercice au tie-break à Terville Florange (3-2). Et pourtant, les Nantaises avaient parfaitement commencé le travail, engrangeant les deux premiers sets du match. Mais c’était le moment choisi par les dames de Romain Pitou pour sonner la révolte et renverser la rencontre, dans les pas de Jessica Kosonen (21 pts) et Tatiana Kulikova (13 pts dont 6 contres).

La révolte a également grondé au Palais des Victoires où Cannes, pourtant plombé par trois revers de rang sans le moindre set gagné, a mis à terre le voisin et ennemi, double champion de France en titre, Volero Le Cannet (3-0) ! Avec 9 aces cumulés et Radostina Marinova en chef de bande offensive (15 pts), le RC Cannes s’est offert un franc succès qui peut enfin lancer pleinement sa saison.

Avec à sa victoire en terre auvergnate, à Chamalières (1-3), Béziers se cale sur la troisième marche du podium, grâce au répondant de Laura Milos (23 pts) venue contrecarrer les plans de Fatoumata Fanguedou (28 pts).

Enfin, Marcq-en-Barœul a glané un deuxième succès de suite à domicile, en domptant le PAVVB (3-1), sous les assauts inspirés d’Alexandra Dascalu (24 pts dont 2 contres).

LBM (2e journée)
Trois équipes ont fait le plein au terme de la 2e journée de LBM. Cannes et Cambrai n’ont même pas encore fait tomber un set en route. Samedi, les Azuréens ont fait la loi en terre bretonne, dominant Rennes (0-3) sur la foi d’une belle discipline collective, avec notamment deux fois moins de fautes directes que son opposant (11 contre 23).

Les Nordistes, eux, ont évité toute piraterie et mis au pas le promu Royan (3-0), avec un block en béton (14 contres) et un jeune du cru, Tinaël Pépin (23 ans), en grande forme (17 pts à 15/20 en attaque).

Troisième équipe à six points en deux journées, Ajaccio ne manque pas le départ et laisse Fréjus en fond de cale (1-3). Daniel Bala fut, encore une fois, diablement efficace (26 pts à 67% en attaque). Le finaliste 2023, Mende, compte aussi parmi les invaincus, après avoir renvoyé le Grand Nancy dans ses 22 mètres (3-0), au terme d’un match maîtrisé où il n’y a eu bagarre que dans le deuxième set. Au centre, le Brésilien du MVL, Lucas Salles (11 pts dont 3 contres) a fait le travail.

Le promu rémois s’est offert son premier succès professionnel, en canalisant les velléités de France Avenir 2024 (3-0). Abdel-Aziz Doumbia (15 pts dont 4 contres) fit souvent bien les choses. Enfin Martigues a débloqué son compteur et maintenu Saint-Quentin sous l’eau (3-0) avec une farandole de blocks gagnants (18 contres). Dans cet exercice, la «perf» revient au central moldave, Pavel Mocanu, auteur de 8 contres sur ses 14 points !