Paroles de champions
Pour ce premier trophée de la saison, présenté à Robert-Grenon vendredi soir, le dernier mot est donc resté aux champions de France en titre. Tours et Le Cannet, les triomphateurs du printemps dernier, ont tenu leur rang avec une belle autorité. Chez les femmes, les Cannettanes n’ont guère tremblé pour dompter des Angels de Béziers, vite sous le joug d’une équipe azuréenne, plus incisive, plus physique et plus juste en attaque. A l’arrivée, un succès sans heurt (3-0), qui vient étoffer la vitrine du Volero Le Cannet, déjà joliment garnie depuis que le club a vu le jour en 2018, avec un quatrième trophée sur les deux dernières saisons (deux titres de champions en 2022 et 2023, une coupe de France en 2022). Mais surtout, ce premier trophée vient opportunément lancer la dynamique, après un début de saison un chouia délicat et un revers cinglant, à domicile face à l’ennemi venu d’Alsace, le VMA, dès la journée inaugurale de LAF.
S’il s’agit de la première Supercoupe de la jeune histoire du Volero Le Cannet, celle-ci s’ajoute cependant à celle remportée en 2015 par L’Entente sportive Le Cannet-Rocheville lors de la première édition féminine de l’épreuve. Vendredi soir en tout cas, les Azuréennes n’ont guère souffert, imposant leur rythme et leur variété offensive, grâce notamment aux inspirations souvent très justes de leur passeuse coréenne, Da-Yeong Lee, laquelle a déjà trouvé sa place et tissé un lien fort avec son attaquante de pointe russe, Viktoriia Russu, omniprésente et MVP de la rencontre à l’arrivée (18 pts dont 3 contres).
Voilà donc désormais Volero Le Cannet pleinement lancé dans la saison. Ce qui semble aussi être déjà le cas du TVB, avant même que le nonuple champion de France a coupé le ruban de la Marmara SpikeLigue, qu’il inaugurera vendredi prochain face au promu Saint-Jean-d’Illac !
Invaincus en préparation, les Tourangeaux sont restés maîtres chez eux face à Chaumont (3-1), qui perd là une deuxième Supercoupe d’affilée, lui qui validait vendredi soir une quatrième présence consécutive sur ce plateau. Pourtant, les Cévébistes y avaient mis d’entrée les bons ingrédients, grâce notamment à la belle agressivité de leur central américain, Daniel McDonnell.
Mais après avoir farfouillé un temps pour trouver la mise en place collective, le TVB semblait construire son ossature au fur et à mesure du match. Zeljko Coric prenait la mesure à la passe, Drame continuait «d’envoyer» (23 pts dont 3 aces et 3 contres) et le jeune réceptionneur-attaquant français de 21 ans, arrivé des Spacer’s de Toulouse, Antoine Pothron (15 pts dont 2 contres), relevait le défi sans couardise et avec beaucoup de gourmandise. Avec en plus l’entrée en jeu du central néerlandais, Michael Parkinson, sur le deuxième set, le match changeait peu à peu de tournure. Et la blessure du pointu tchèque du CVB 52, Patrik Indra, mal retombé et qui devait quitter le terrain définitivement en milieu de troisième manche, finissait de faire pencher la balance.
Pour son premier match officiel, dans une saison qui marque clairement un changement de cap, avec un franc rajeunissement des troupes, le TVB pose déjà son empreinte. S’il demeure en construction, le navire tourangeau a la coque solide et paraît déjà armé pour viser de grandes choses encore cette année.