LAF, les choses en grand
Les visages sont désormais bien dessinés et il est presque temps de sortir les tablettes et de tracer les premières lignes du canevas de jeu qui guidera les troupes LAF à la rentrée prochaine. Avec pour la meute, un seul objectif, une seule quête : chasser Volero Le Cannet, double champion de France en titre et désormais solidement installé à la tête du volley français.
Tous y ont donc réfléchi et les options choisies diffèrent évidemment, parmi les équipes qui ont mené la chasse aux Cannettanes toute la saison dernière. Parmi elles, le VMA, finaliste malheureux pour la deuxième saison consécutive, et qui a dû reconstruire en grand l’échafaudage monté jusqu’en finale 2022-2023. Avec huit départs actés, Mulhouse a reconstruit largement et opté pour un panel étoffé issu de la LAF, avec notamment cinq arrivées en provenance directe du championnat français, dont la réceptionneuse-attaquante américaine, Carli Snyder, qui retrouvera en Alsace sa compère cannoise, Jaali Winters, de retour à la rentrée en LAF.
Béziers aussi a choisi le même filon pour rebâtir son effectif, en conservant cependant un très fort accent américain. Si les Héraultaises perdent totalement leur triplette offensive magnifique de la saison écoulée, Avery Skinner, Bianca Cugno et Amélie Rotar, les Angels continuent de tirer sur le fil US, avec les arrivées notamment d’Ella May Powell (passeuse), Serena Gray (centrale), Claire Hoffman (réceptionneuse-attaquante), toutes trois issues de NCAA, et le joli coup réalisé avec la venue de la pointue très en vue du TFOC l’an passé, Taylor Fricano. Béziers a donc aussi misé sur la connaissance du milieu LAF, avec les renforts de Laura Milos (Paris) et Margaux Bouzinac (PAVVB) notamment.
Après son brillant exercice 2022-2023, Paris a dû revoir quelques plans, mais il a tout de même réussi à conserver un noyau dur. Certes, les départs de Laura Milos, Lara Stimac et de la libéro française, Lucie Dekeukelaire, en route pour Le Cannet, devront être compensés. Les arrivées de deux pointues de 20 ans, la Lettonne Vlada Pridatko, et l’Argentine Bianca Cugno, très en vue à Béziers la saison écoulée, sont de belles audaces.
Après les soubresauts de la fin du dernier exercice, Nantes aspire à la stabilité à l’aube de la nouvelle saison. Les Neptunes ont certes revu la copie, mais n’ont pas tout gommé non plus. Les centrales polonaise et serbe, Justyna Lukasik et Hena Kurtagic, ainsi que la passeuse turque Arelya Karasoy débarquent en renfort de l’extérieur. Mais les arrivées «en interne» d’Amélie Rotar (Béziers) et Amandine Giardino (PAVVB) sont assurément deux très bonnes pioches.
Enfin, il reste le champion, Volero Le Cannet, qui doit pallier la plus lourde perte du championnat, le départ de sa prodige pointue russe et MVP de la saison, Vita Akimova, partie se tester dans le puissant championnat italien, à Novara. Ce ne sera pas simple, mais le champion, désormais pris en mains par Danilo Pejovic, l’assistant de Mladen Kasic, monté en grade après le départ du coach champion au Calcit Kamnik, a de la ressource et de bonnes connections en Russie, Outre la jeune centrale de 18 ans, Anastasia Lyashko, Volero a posé son dévolu sur une nouvelle attaquante russe de 24 ans, Victoriya Russu, tandis que le jeu sera désormais ordonné par une passeuse coréenne Da-Yeong Lee.
Outre le quintet LAF qui représentera la France en Coupe d’Europe, on a aussi judicieusement œuvré ailleurs. Ainsi, Marcq-en-Barœul a rappelé en France une joueuse référencée du championnat, Lisa Arbos. Chamalières veut faire une jolie place à la jeune passeuse française des Angels, Mahé Mauriat, la réceptionneuse américaine, Katelyn Evans, vu au Pays d’Aix Venelles, vient quant à elle épaissir le roster de Vandoeuvre Nancy, entre autres mouvements notables. Reste maintenant à orchestrer tout cela pour vivre à la rentrée une saison aussi riche que la précédente.