On prend les mêmes

LAF (Demi-Finales, match 3)
Les voilà donc à nouveau sur la ligne, pour un remake de la finale 2022. C’était attendu, c’était escompté, mais ce n’était plus du tout assuré depuis des semaines. Si le VMA a caracolé, a surpassé tous ses adversaires et ravagé tous les terrains de l’Hexagone ces derniers mois, le champion en titre, Volero Le Cannet, était bien plus dans le dur, la crispation parfois.

Seulement voilà, Le Cannet est, justement, un champion désormais. Et hier soir, dans match d’appui décisif, il a posé sur la table son galon et sorti de la course le PAVVB, qui l’avait mis dans le dur d’emblée dans cette demi-finale. On aura donc droit à un deuxième épisode consécutif de la merveilleuse série Mulhouse – Le Cannet, qui avait vu les Azuréennes l’emporter 3-0 en finale l’an passé, mais avec des fins de match et des emballages dignes des plus intenses thrillers.

Hier soir, les filles de Mladen Kasic, qui s’étaient remises debout en vainquant en Provence lors du match 2, ont su finir le travail à La Palestre, où près de 1500 personnes s’étaient à nouveau projetées. A l’instar de la saison régulière et de leurs deux séries de Play-Offs, que ce fut en quarts ou en demi-finales, les tenantes du titre n’ont pas vraiment régné en intouchables, loin de là, mais elles ont fait preuve de caractère, d’esprit de corps et de cœur quand les choses se tendaient.

Comme hier, lorsque le PAVVB revenait à une manche partout, replaçant l’issue de cette belle sur le fil de l’indécision, Le Cannet a su produire l’effort nécessaire et décisif pour s’imposer, renversant le 3e set à mi-chemin, avant de totalement dominer la quatrième manche.

Une nouvelle fois, le tandem russe, Vita Akimova (23 pts dont 3 aces) – Elizaveta Kochurina (11 pts dont 2 contres), fut décisif. Mais pas seulement. Hier, c’est d’abord la qualité générale de la mise en jeu cannettane qui fit mal à la réception du PAVVB, sous constante pression. Avec dix aces au total pour seulement sept fautes de service, Le Cannet n’a pas gâché dans ce domaine. La Bulgare Eva Yaneva (16 pts dont 2 aces) et sa compère russe, Anna Kotikova (13 pts dont 2 aces), se sont notamment régalées.

Le Cannet est donc au rendez-vous pour relever un immense défi : conserver son titre, ce qu’aucun club n’a plus réussi depuis le grand RC Cannes, champion sans discontinuité de 1998 à 2015.