Mulhouse déroule, le PAVVB fait sensation
LAF (Demi-finales, match 1)
C’est une énorme affaire, une sacrée secousse. Mercredi soir, en ouverture des demi-finales LAF, un cador a tenu son rang, sans même ciller. En revanche, sur la Côte d’Azur, on a vu un champion en titre à terre, dompté par une bande de ReBelles qui n’en finit plus de remuer les sols et de monter au ciel !
Hier, à la Palestre, devant plus de 1600 personnes, le PAVVB a renversé la demi-finale et mis au pas Volero Le Cannet (2-3), champion de France et vainqueur de la Coupe de France 2022 ! Dans un match entre deux équipes au bord du précipice en quarts de finale, revenues de nulle part, mais portées désormais par un mental d’acier et une foi colossale, les Provençales ont eu ce petit supplément d’âme, cette main baladeuse en plus, ces doigts de fée qui traînent au contre, ceux de Christina Bauer par exemple, monumentale dans la tenue du filet, auteure de 15 points mais surtout de 8 contres, en parfaite gardienne du temple.
Il fallait bien cela et plus encore pour maîtriser les fougues et les orages cannettans, tombés, comme souvent du bras magique de Vita Akimova (29 pts dont 2 aces et 2 contres). Mais le PAVVB n’a jamais décroché, il a même toujours mené. Un rien devant, mais devant. Comme lors du tie-break. Un volley de combattantes, un volley au plus juste aussi, mis en musique par August Raskie, parfaitement avisée à la passe
Sûrement qu’ils étaient peu à penser que le PAVVB, 7e de la saison régulière, pouvait être capable de gérer ainsi les évènements. Voilà maintenant trois rencontres consécutives que les Provençales arrachent au tie-break comme de grandes funambules. Evidemment, rien n’est fait encore. Il reste un match à gagner pour le Pays d’Aix Venelles et l’écart est trop mince entre les deux équipes pour prédire quoi que ce soit samedi à la Halle Nelson Mandela. Mais ce qui est sûr, c’est que le PAVVB n’a jamais été aussi près d’une première finale LAF dans l’histoire du club.
Pour Mulhouse, aussi, les mathématiques sont identiques. Le VMA n’a fait que la moitié du chemin. Seulement, l’impression laissée hier soir au Palais des Sports face à Béziers, et le vécu emmagasiné depuis des années, sont, eux bien différents. Mercredi soir, le VMA a surpassé Béziers en ouverture d’une demi-finale qui sentait bon la fraîcheur et la bagarre.
Qualifiée depuis des lunes, les deux équipes avaient pu remettre les corps en ordre de marche. Mais cela fut bien loin de suffire pour des Angels, dominées et terrassées par la machine alsacienne (3-0). Car, hormis un premier set en bataille, il n’y eut pas vraiment match. En réalité, Mulhouse a tout fait bien hier, lancé comme dans un rêve par Victoria Mayer, dont les choix de passe furent justes et payants presque à tous les coups. Une musique dont a profité à plein Amanda Coneo (17 pts), pendant que Silke Avermaet y mettait un joli grain de sel (13 pts dont 3 contres).
Surtout, la défense alsacienne a totalement éteint le trio galactique biterrois, Rotar – Skinner – Cugno, limité à 25 points à 34% de réussite en attaque, alors que ces drôles de dames sortaient d’un match à…72 points cumulés à Terville-Florange ! Béziers, qui ne s’était incliné que deux fois 3-0 cette saison, a pris une gifle à Mulhouse. Sonné, compté, il peut encore cependant, samedi, se relever.
