Un carré bien tracé
Tandis que la LAM a un coup d’avance, avec des demi-finales aller déjà disputées, que la LBM déroule son tapis rouge avant la finale dont le lancement est programmé samedi, la LAF se présente ce mercredi soir en tenue de gala pour l’ouverture de deux demi-finales qui s’annoncent palpitante.
MULHOUSE – BEZIERS
C’est la demi-finale des reposées. Qualifiés pour le dernier carré depuis des lunes, en deux manches et sans grande peur, Mulhouse et Béziers se retrouvent ce soir en Alsace pour une toute autre histoire, mais après avoir eu le temps de bien réfléchir au sujet et d’apaiser les corps aussi. D’un côté, il y a un VMA totalement incandescent depuis des mois. La stat est faramineuse : Mulhouse affiche 17 victoires sur ses 18 derniers matches LAF, surfent sur onze succès de rang en championnat, où sa dernière chute remonte au….28 janvier à Paris ! Le VMA paraît insubmersible. Même quand des joueuses majeures sont sur le flanc, comme Hélène Rousseaux lors du match 2 à Cannes, d’autres prennent le lead, ainsi Anna Haak (20 pts sur la Croisette). Avec Léa Soldner pour nettoyer proprement le fond de terrain et une rotation étoffée et solide, Mulhouse présente peu de failles.
Seulement, en face se présente une équipe de Béziers au potentiel offensif redoutable et redoutée. Avec son trident acéré, Amélie Rotar – Avery Skinner – Bianca Cugno, les Angels peuvent faire tomber le danger de tous les coins du ciel. A Terville-Florange, le trio a ainsi «scoré» 72 des 84 points marqués par les Biterroises ! Au premier rang, la réceptionneuse-attaquante américaine, Avery Skinner, est «dans la zone» depuis le début des Play-Offs et tourne à 28 points de moyenne en deux matches ! A la régulière, les deux équipes s’étaient imposées chez elle, ce qui laisse planer une belle incertitude à l’aube de ce duel.
LE CANNET – PAYS D’AIX VENELLES
C’est la demi-finale des révoltées. Le Cannet et Pays d’Aix Venelles ont dû faire retomber un peu l’adrénaline pour entrer le plus posément possible dans cette demi-finale. Tous deux se sont en effet qualifiés sur terrain adverse pour le dernier carré. Un succès 3-2 à chaque fois, en ayant vu l’élimination de près, notamment pour le PAVVB qui a dû sauver trois balles de matches à Paris ! Bref, l’émotion est montée haut et il s’agit maintenant d’être en capacité de tourner la page. Pour Le Cannet, cela doit pouvoir se faire naturellement. Volero Le Cannet est le champion sortant, une phalange constituée pour résister et vivre ses grands moments. Le club azuréen veut se poser au sommet du volley féminin français. Si sa saison régulière fut un peu erratique, s’il a dû batailler pour sortir de la route les Neptunes de Nantes en quarts de finale, il est désormais au rendez-vous, dressé sur les pointes de Vita Akimova (24 pts de moyennes en ¼ de finale) et Elizaveta Kochurina (13 contres sur la série de quarts de finale), décisives dans la série face aux Nantaises.
Le PAVVB est sans doute un peu l’invité surprise. Septième à la régulière, Pays d’Aix Venelles a renversé Paris dans la capitale en quarts de finale ! L’exploit n’est pas mince, élaboré sur une conviction, une agressivité offensive portée notamment par la réceptionneuse-attaquante algérienne, Yasmine Abderrahim (20,5 pts sur les deux derniers matches) et le physique de l’Américaine, Katelyn Evans. Troisième de l’exercice régulier l’an passé, le PAVVB prend sa place dans le concert et peut viser une première qualification en finale LAF dans l’histoire du club. Et pour cela, il a du vécu, avec une paire de centrales, Olga Trach et Christina Bauer, qui a déjà une longue histoire et pas mal de beaux galons sur le veston. Mais au revers duquel, il reste toujours de la place.
