A l’assaut des grandes plaines
Ils sont en rang et en ordre de marche. La bande des quatre a revêtu l’habit de lumière. En ce début février, dans le froid et le gris du ciel, le carré bleu, la légion française s’apprête à lancer l’assaut, à monter au front européen, dans un milieu de semaine qui sera décisif pour la suite et leur avenir continental 2022-2023.
Tours et Montpellier chez les hommes, Le Cannet et Mulhouse chez les femmes vont brandir l’étendard et tenter d’ouvrir en grand la fenêtre pour rêver encore d’un haut destin européen. Dans l’ordre chronologique d’une semaine palpitante, c’est Montpellier qui va tirer la première salve à Chaban-Delmas ce soir. Reversé en quart de finale de CEV Cup après sa troisième place en phase de poules de Ligue des Champions, le champion de France croise un vaisseau italien de grande envergure, en l’occurrence Piacenza.
Le duel sera beau et l’histoire sera belle. Devant le champion olympique montpelliérain, Nicolas Le Goff, va en effet se dresser un compère, un frère, un autre seigneur des anneaux, Antoine Brizard, maître à jouer de la formation transalpine et créateur d’étincelles chez les Bleus à Tokyo en 2021. Outre ce duel dans le match, Piacenza convoque aussi un autre souvenir puisqu’il compte dans ses rangs un champion de France 2022…et donc ex-membre du MHSC, l’attaquant, Luka Basic.
Pour les trois autres représentants français, la grand-messe aura lieu demain. Pour Tours, le moment sera de grande importance. Battu le week-end dernier à Sète, le TVB ne s’est pas formalisé plus que cela après ce revers. Car, tout était affaire de gestion de l’effectif, avant le rendez-vous capital face à Friedrichshafen, à Grenon mercredi soir, pour le match aller des huitièmes de finale. Après une première phase à l’équilibre (3-3) et une deuxième place de la poule C, derrière l’intouchable Civitanova, les Tourangeaux retrouvent le parfum d’une phase finale de Ligue des Champions pour la première fois depuis 2016. En face, l’obstacle n’est pas insurmontable mais costaud, avec les Allemands de Friedrichshafen et leur pointu polonais, Michal Superlak, qui ont dominé deux fois Montpellier en phase de poule et présentent un lourd bilan jusqu’ici en championnat d’Allemagne (15 victoires pour 2 défaites).
Ce mercredi, Mulhouse et Le Cannet seront également sur le champ de bataille suprême, celui de la Ligue des Champions, pour la dernière journée de la phase de poules. Avec des objectifs divers cependant. Pour le VMA, ce sera l’ultime cri de la saison en LDC, mais il faudra qu’il soit rugissant. Eliminé de la course à la phase finale, Mulhouse doit glaner au moins deux sets face à Budapest, toujours sans succès (0-5), afin d’être reversé en quart de finale de la CEV Cup et continuer ainsi l’aventure européenne. Pour Volero Le Cannet, en revanche, le défi est immense. Auteur d’une première phase remarquable (4 victoires et 1 défaite), Le Cannet a déjà assuré sa place en phase finale de Ligue des Champions – une première pour un club féminin français depuis le RC Cannes en 2015 -. Mais à Monza mercredi, les Cannettanes visent tout simplement, face au leader du groupe, la première place de la poule B et une qualification directe pour les quarts de finales ! A l’aller, Le Cannet s’était imposé 3-2. Le champion de France a donc légitimement le droit de rêver.
