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ligue nationale
de volley

Tours et Ajaccio, nuits magiques

le 19/05/2025
La saison 2024-2025 LNV s’est achevée avec le 10e sacre de champion de France de Tours samedi soir en Marmara SpikeLigue. En maîtrise face à Poitiers (3-0), le TVB retrouve ainsi la Ligue des Champions. La veille, Ajaccio était, lui aussi, allé au bout du chemin, mais il aura dû lutter jusqu’au set en or face à Fréjus (2-3) pour s’offrir un titre LBM et la remontée en Marmara SpikeLigue.
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MARMARA SPIKELIGUE (Finale, match 2)
C’est un titre de plus, mais certainement pas un titre comme les autres pour le TVB. Samedi soir, dans un Grenon bouillant, amoureux, habillé tout de bleu ou presque, Tours a décroché son dixième de titre de champion de France. Non pas que cet acte 2 de la scène finale fut le plus compliqué à jouer pour des Tourangeaux, totalement maîtres de leur sujet, devant des Poitevins, arrivés en finale comme au bout du chemin et vaincus par plus fort qu’eux.

La forteresse tourangelle aura été chahutée un set, le premier, quand l’Alterna Stade Poitevin, sous les pas de son duo, Renan Michelucci – Nik Mujanovic, entrait en tête dans le money-time. Mais Alexandre Strehlau (16 pts à 65% en attaque) en contre-attaque, Ryan Sclater d’un ace dans l’angle et Antoine Pothron pour clore l’affaire, empaquetaient le premier set pour le TVB.

Poitiers ne reviendrait plus. Tours visait juste (60% de réussite offensive) et ne laissait jamais Nik Mujanovic, son futur pointu, batifoler. Comme à l’aller, la fine lame slovène était surveillée au plus près et limitée à 16 points à 38% en attaque. C’était trop peu pour espérer renverser le cours de l’histoire, qui avait choisi la version de la gloire tourangelle. Tours s’imposait avec autorité (3-0). Il s’offrait un dixième sacre de champion de France, la première ligne du palmarès avec l’AS Cannes désormais et il s’invitait de nouveau la table des grands, en Ligue des Champions la saison prochaine.

Mais surtout, au-delà de Play-Offs conduits avec force, discipline et solidité, le TVB mettait le plus étincelant point final à une saison d’abord hérissée de difficultés et de doutes, mais durant laquelle, au milieu des blessures et des moments creux, Tours n’a jamais cessé de positiver et de grandir. Pour se retrouver ce matin, tout en haut. Comme le TVB l’a si souvent été depuis quinze ans.

LBM (Finale, match 2)
Sûrement qu’Ajaccio y a repensé. Sûrement qu’à deux manches à zéro, puis plus encore, peut-être, après que le revers fut acté au terme du cinquième set (2-3), malgré une balle de match, les Corses se sont vus happés, une nouvelle fois, par la tristesse et le désarroi. Couchés par des Varois, qui avaient alors la mine des Cannois la saison dernière, quand ces derniers avait mis au pas la phalange ajaccienne au set en or pour filer, à sa place, en Marmara SpikeLigue.

Il fallait donc en repasser par là pour le «Gaz». Un golden set pour retrouver la lumière au plafond, quatre ans après, en première division. Mais cette fois, c’était à la maison, au U Palatinu, debout et bruyant comme un homme, pour exorciser les démons et chasser les mauvais souvenirs. Et Ajaccio y est parvenu. Et c’est Fréjus, cette fois, qui est passé tout près, avant de céder, 15-12 dans un golden set qu’Ajaccio a fait tourner à 7-6 sur un bloc rageur de Matej Patak (21 pts dans le match) sur Joshua Marty, avant que le bras gauche de Daniel Bala (23 pts) n’offre le titre et le plus furieux des bonheurs.

Convaincu, habité, à l’image de son coach, Frédéric Ferrandez, aux initiales de son club de toujours gravées à l’arrière de la tête, aux choix audacieux et judicieux, comme celui de responsabiliser le jeune passeur polonais, Sergiusz Serafin en plein cœur de la finale, Ajaccio est donc allé au bout du chemin. Pour un sacre mérité, une montée en Marmara SpikeLigue annoncée et écrite tout au long de l’année, tant les Ajacciens ont dominé les débats réguliers jusqu’à cet épilogue en forme de combat ultime et magnifique pour les porter tout en haut, en MSL la saison prochaine.

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