Des heures brûlantes
Marmara SpikeLigue (Play-Offs, Demi-finales, match 2)
Le moindre écart n’est désormais plus permis pour Chaumont et Tourcoing. Tous deux battus à domicile dimanche après-midi, le leader de la saison régulière et les bons hommes du Nord sont dans une situation qui n’offre ce soir plus aucun recours. Intraitable et dominateur tout au long de l’exercice régulier, porté par un jeu au carré sorti des mains du passeur américain, Joe Worsley, le CVB 52, finaliste malheureux à quatre reprises sur les cinq dernières éditions, doit s’imposer à Grenon ce soir, s’il veut survivre et renvoyer la demi-finale en Haute-Marne pour un match d’appui.
Mais voilà, en face, Tours se dresse du plus haut de ses neuf titres de champion, son expérience comme un glaive, son envergure au contre avec Michael Parkinson, sa réception en renfort avec son libéro solide au poste, Luca Ramon, et un succès au couteau à Palestra dimanche (2-3), après avoir été capable d’emmener Chaumont et son pointu, Patrik Indra (14 pts à 41% de réussite en attaque), sur le terrain glissant de la prise de risque excessive.
Ce match retour s’annonce donc palpitant et bouillant entre les deux places fortes du volley masculin français ces dernières années. Le TVB n’est plus très loin, mais Chaumont se rappelle qu’en saison régulière, il avait brillé en Touraine (0-3).
Pour Saint-Nazaire, l’histoire pourrait être plus phénoménale encore. Jamais dans son histoire le club nazairien n’a été aussi près d’une performance à ce point remarquable. Depuis le début des Play-Offs, le SNVBA est sur son nuage : pas une seule défaite en quatre rencontres, Nantes Rezé passé au tamis et le TLM, vaincu dimanche dernier ! Pour Rubinho et ses sbires, la vie est belle, le secteur central, porté haut par Helder Spencer notamment, est redoutable, et la solidarité de l’effectif est monumentale. Bref, Tourcoing est face à un grand défi et il faudra un tandem Matias Giraudo - Pablo Koukartsev des grands soirs à la mèche pour mettre le feu au Palais ligérien et renvoyer l’affaire pour un troisième match dans le Nord.
LAF (Play-Offs, Demi-finales, match 2)
Mulhouse pourrait se dire qu’il a fait le plus dur en empochant aux portes de Paris la première manche de la série face aux Mariannes. Mais Paris Levallois a le cran et les moyens pour se rebiffer en Alsace. Avec dix succès à l’extérieur depuis le début de la saison, les filles d’Alessandro Orefice ont souvent été capables d’imposer leur jeu loin de leurs bases et elles sont d’ailleurs venues gagner à Mulhouse en saison régulière (2-3).
Mais le VMA connaît la chanson et les grandes musiques qui précèdent les gloires. Samedi dernier, à Levallois (1-3), le VMA s’est soudé derrière Carli Snyder (27 pts) et un bloc défensif regroupé pour limiter les assauts de Bianca Cugno notamment (12 pts à 27% en attaque). Il faudra cela, et peut-être plus encore, pour se frayer un chemin en finale. Car ces Mariannes, assurément, ne lui donneront rien.
L’autre demi-finale pourrait presque avoir des allures de passation de pouvoir, entre des Neptunes de Nantes, qui semblent irrésistibles sur cette deuxième partie de saison, avec un succès en Coupe de France et… un set perdu seulement en Play-Offs jusque-là et des Cannettanes, sorties des eaux lorraines in extremis en quarts de finale et qui ont connu un exercice régulier pas toujours limpide. Seulement, Volero Le Cannet est un double champion en titre qui compte dans ses rangs des joueuses capables d’étinceler, comme Anna Kotikova, et qui a étalé au tour précédent beaucoup de personnalité et de caractère. Les Neptunes sont donc prévenues.
LBM (Finale, match 1)
C’est la finale cochée, la finale attendue. Entre Cannes et Ajaccio, la LBM a mis ses plus beaux habits pour ce dernier acte. Les deux équipes ont outrageusement dominé la saison régulière. Les Azuréens devant, les Corses tout près derrière, cela promet une sacrée bataille, avec la MSL en ligne d’horizon pour le champion !
Si Cannes a connu des Play-Offs sans encombre, perdant seulement un set en cinq matches, le chemin ajaccien fut plus escarpé, avec notamment une demi-finale qu’il lui a fallu renverser face à Cambrai. Mais les deux cadors sont au rendez-vous. Les Dragons sont ultra solides. Au contre, tout le monde fait bloc, Joao Rodrigues Noleto est incisif à l’attaque et Luka Basic est un réceptionneur complet et précieux un peu partout. En face, le «Gaz» a aussi sa doublette infernale, avec probablement le meilleur attaquant de la division, Daniel Bala, et son associé des grandes heures, Florian Lacassie. Désormais, c’est à vous de jouer, messieurs.