Volero Le Cannet, gagner et grandir
Ce n’est surtout pas une révolution de Palais. Il n’y a ni fronde, ni lances brandies, ni volonté de tout chambouler. La nomination, cet été, de Stav Jacobi à la présidence de Volero Le Cannet est même tout simplement dans l’ordre des choses. Actionnaire majoritaire et propriétaire du club depuis 2018 et le rachat du Cannet, l’ancien président du Volero Zurich affirme seulement là sa volonté et ses ambitions sans faille de faire grandir un club, double champion de France en titre, qui veut continuer de régner dans l’Hexagone mais aussi poser bientôt son empreinte sur les plaines d’Europe.
Absorbé par la Volleyball Academy en 2023, le Volero Zurich n’est plus et Stav Jacobi peut aujourd’hui pleinement se fixer sur le club cannetan, dans un fonctionnement en binôme avec Jelena Lozancic, présidente et directrice générale depuis cinq ans, qui demeure la DG et donc au plus près de l’opérationnel du club phare des Alpes-Maritimes. «J’englobais les deux fonctions depuis cinq ans. C’était la volonté de Mr Jacobi de me donner cette confiance en 2018. Mais ma vraie fonction était la direction générale. Mon rôle ne change pas, je reste à la Direction Générale, toujours dans l’opérationnel, toujours à fond, pas de souci vis-à-vis de ça. La présidence, c’était le petit plus, le nom sympa d’être appelée Madame la Présidente», sourit Jelena.
Résident monégasque, Stav Jacobi devrait donc être plus présent dans la vie quotidienne et la gestion de son club et surtout lui apporter avec une acuité plus vive encore tout son vécu et toute son expérience. «Il venait déjà à tous les matches, il vient aux entraînements, il adore être au contact de son équipe. Aujourd’hui, il est plus présent dans les bureaux, il a souhaité s’impliquer plus dans l’opérationnel du club, pour que l’on travaille tous ensemble, que l’on développe la marque Volero et que l’on mène le club au plus haut, avec une vision du milieu professionnel et de chef d’entreprise. C’est quelque chose de très positif», résume la septuple championne de France avec lle RC Cannes.
Champion de France les deux dernières saisons, Volero Le Cannet s’est déjà installé, en cinq ans, comme le nouveau maître de la LAF. Sans précipiter les choses, en construisant avec mesure et ambition. «On a montré pas mal de choses, on a grandi sur ces cinq dernières années. Un projet ne se fait pas en un an. Remporter le championnat deux années de suite, ça ne s’est plus vu depuis le grand Cannes. Ça montre aussi que l’on veut exister sur la durée, pas gagner une seule fois», confirme encore Jelena.
Avec un budget établi à 2 millions d’euros, un soutien indéfectible de la ville du Cannet et des institutionnels, et un pool de partenaires qui continue de s’épaissir, Volero Le Cannet fixe un seul et unique horizon : la gagne. «On trouve une stabilité, une continuité. Nos objectifs sont très clairs : gagner, c’est la mentalité du Volero», clame Jelena. Avec une équipe qui a conservé un fort noyau dur et misé de nouveau sur la jeunesse étincelante, malgré la perte de sa comète russe, Vita Akimova, partie à Novara, Le Cannet entend donc ne pas quitter le trône de France. Mais il veut aussi pousser le pion un peu plus loin en Ligue des Champions. Eliminé de justesse par Reszow en 1/8e de finale l’an passé, le club cannetan a été versé cette année dans une poule, sur le papier abordable, de laquelle, il a les moyens de sortir en tête et se propulser ainsi directement en quarts de finale ! «Attention, c’est une poule où tout le monde peut se battre. Il n’y a pas une grosse tête d’affiche, mais j’ai le sentiment qu’on a une équipe qui peut en sortir», estime, avec prudence, la directrice générale du club.
En attendant le retour à la compétition, le 7 octobre prochain en LAF, Le Cannet ne veut pas lambiner. Le groupe a entamé sa préparation depuis le 7 août dernier. Le club est en ordre de marche et Jelena espère que «ça va être une belle année».
