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ligue nationale
de volley

Sur des braises à Grenon

le 11/05/2023
Malmené à l’aller en Haute-Marne et battu 3-0, Tours va tenter samedi de renverser Chaumont et la finale, en s’imposant d’abord, afin de disputer un set en or décisif pour l’attribution du titre de champion.
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LAM (Finale, match retour)
Le TVB n’avait sûrement pas imaginé le début d’histoire ainsi. Autoritaire, conquérant, discipliné depuis des semaines, le groupe de Marcelo Fronckowiak avait espéré plonger dans cette finale au vent de ses certitudes, un jeu posé, carré, qui avait résisté à tous les coups de canifs depuis sept matches consécutifs et qui n’avait subi aucun accroc majeur ni défaite jusqu’ici en Play-Offs.

Seulement voilà, pour la dixième finale du TVB sur les treize dernières éditions, Chaumont, son plus bel adversaire des dix dernières années, lui a sèchement rappelé que rien n’était acquis et surtout pas à Palestra, devenue désormais la forteresse la plus imprenable de Ligue AM. En s’imposant avec une belle autorité à la maison (3-0), le CVB 52 a mis le leader de la saison régulière au pied du mur, dans un format resserré qui oblige désormais les Tourangeaux à s’imposer samedi soir à Grenon sur n’importe quel score dans le «temps réglementaire» et à gagner ensuite le set en or pour s’offrir un neuvième titre de champion !

L’histoire n’est donc pas finie, mais le chemin n’est pas pavé de fleurs pour le TVB. Chaumont, lui, a une bouée de secours avec ce premier succès en besace. Mais il n’est pas non plus au port d’un deuxième sacre national, après celui conquis en 2017. Il lui reste un pas de géant à faire. Le dernier, le plus difficile évidemment.

Mais sûrement que les Chaumontais ont dû préparer cet ultime rendez-vous dans un contexte empli d’énergie, d’ambition et un chouia plus serein que leurs illustres adversaires. A l’aller, le CVB 52 a sorti une copie très propre, ne donnant presque rien à Zelko Coric et son orchestre tourangeau, solidement adossé à sa force collective, sans même avoir besoin de recourir à un homme, un bras providentiel, le meilleur marqueur chaumontais de ce match 1 étant Patrik Indra avec 13 points et 21 ballons attaqués seulement.

A l’inverse, le TVB a dépensé bien plus qu’il n’en faut sur un rendez-vous de finale. Avec 30 fautes directes, dont 22 au service, Tours a manqué de justesse et n’a pas été capable de bouger la réception chaumontaise, de faire peser le danger sur le jeu de side-out.

C’est évidemment l’un des axes majeurs que le TVB doit corriger samedi à Grenon s’il veut renverser l’affaire et pousser la finale jusqu’au bout du bout et un set en or décisif dans ses murs. Battu en finale par Montpellier l’an passé, au terme d’une saison qui avait laissé trois cicatrices dans le cuir tourangeau, le TVB a déjà harponné la Coupe de France cette année, mais un doublé ferait encore plus classe dans la vitrine. Mais en face, Chaumont n’est plus un apprenti non plus, loin de là. Il est ici pour la cinquième fois sur les six dernières finales, il a perdu les trois dernières qu’il a disputées (face à Tours en 2018 et 2019, puis Cannes en 2021) et il se verrait bien à nouveau roi de France.

 

lnv