Chaumont en maître de maison
LAM (Finale, match aller)
C’est une sérieuse entaille dans la cuirasse, mais le yacht tourangeau tient encore les flots. Samedi, pour l’ouverture d’une troisième finale en cinq ans entre les deux phares de la division sur les dix dernières années, Chaumont a reçu son célèbre invité comme il se doit : avec le respect dû à son rang, mais aussi l’autorité d’un maître de maison intransigeant.
A Palestra, le CVB 52 a une nouvelle fois confirmé de manière éclatante qu’il était sûrement le plus puissant des vaisseaux LAM dans ses murs cette saison. Le TVB débarquait pourtant dans une traînée de poudre et de confiance, porté par sept succès de rang et des Play-Offs sans fausse note ni le moindre revers, pour sa 10e finale sur les 13 dernières éditions.
Mais samedi soir, il n’y a pas eu photo. Chaumont a imposé son jeu, ses idées, son impact physique, tout cela un cran au-dessus des inspirations tourangelles, pas toujours bien avisées. Samedi soir, Chaumont, qui avait pourtant cédé à la maison face à Tours en saison régulière, pour l’un de ses deux seuls échecs à domicile (l’autre étant contre Nantes-Rezé), a pris le TVB à la gorge d’entrée de match et n’a plus lâché sa proie.
Solide, constant, concentré d’un bout à l’autre, le CVB 52, dans une ambiance survoltée, a posé sa main sur la finale et fait un pas vers un deuxième titre de champion de France, après celui conquis en 2017. Les hommes de Silvano Prandi n’ont au demeurant rien donné aux Tourangeaux (16 fautes directes dont 4 seulement dans le jeu), quand ces derniers étaient trop dispendieux et peu inspirés au service (22 fautes à la mise en jeu). Chaumont n’a même pas eu besoin d’un homme providentiel en attaque, Patrick Indra terminant meilleur marqueur haut-marnais et MVP du match avec 13 points.
Ce n’était cependant que la vérité d’un match. Dans un format de finale en deux manches, le TVB est tout à fait capable de renverser l’affaire à Grenon samedi prochain. Il lui faudra pour cela gagner le match et le set en or dans la foulée. Mais il est un octuple champion de France qui a vécu et remporté tant de grandes guerres par le passé. Le CVB 52 n’a fait qu’un pas et Tours est là, tapi et à l’affut, touché certes, mais pas si loin que cela.