keyboard_arrow_up
ligue nationale
de volley

Saint-Jean d’Illac monte au ciel

le 06/05/2023
Vainqueur à Mende en finale retour, Saint-Jean d’Illac est sacré champion de France de LBM pour la première fois de son histoire et obtient son ticket d’accès pour la LAM la saison prochaine.
lnv

LBM (Finale, match retour)
Ce dimanche matin, au réveil, les étoiles dansaient encore au fond des yeux. Saint-Jean d’Illac est champion de France de LBM et le voici invité au banquet des cadors du volley français la saison prochaine, en LAM. Forcément, cela donne un peu le vertige, pour un club né au monde professionnel il y a cinq saisons seulement. Cela peut effrayer aussi un peu évidemment. Mais l’ASI n’a rien volé, bien au contraire. Samedi soir, dans un gymnase Piencourt tout acquis à la cause du Mende Volley Lozère, dont tous les cœurs espéraient que le leader de la saison régulière puisse encore renverser la finale, dans un ultime sursaut, un bond de géant, ce sont bien les Girondins qui ont à nouveau imposé leur loi.

Victorieuse sans discussion à l’aller (3-0), l’ASI a réédité la performance en Lozère (1-3), avec une autorité et une maîtrise des évènements un cran au-dessus du MVL. Des vertus qui l’envoient en LAM et laissent Mende à sa déception, même si la saison doit être porteuse de promesses pour l’avenir.

Samedi soir, le premier set a surement décidé de tout ou presque. Dans un format de finale aussi ramassé, les détails comptent double et la première manche glanée 29-31 au bout d’un combat de 35 minutes par la Ruche d’Anisse Guechou a incontestablement mis le train girondin sur les rails vers le ciel et renvoyer le MVL dans les cordes de la nervosité et de la crispation. Jusqu’ici le MVL avait été superbement serein dans la gestion des temps forts ou faibles. Cette fois, ce fut sans doute un peu moins le cas.

Il y eut bien un sursaut de la tribu de Constant Tchouassi dans le troisième set, mais l’ASI enserrait à nouveau sa proie dans la quatrième manche, portée par une foi et des bras multiples, avec Maxime Hervoir et Gauthier Bonnefoy au plus haut (20 pts chacun à 63 et 61% de réussite en attaque) et Augustin Guerin, décisif en gardien du temple, avec 11 contres sur les deux manches de la finale.

Les deux finalistes étaient un peu comme des nouveau-nés à ce stade ultime de la compétition et c’est donc Saint-Jean qui a touché le ciel en premier. La récompense est magnifique. Un aboutissement pour un club girondin qui a, très tôt, posé sur la table de fortes convictions. Avec un budget serré, des moyens comptés, l’ASI s’est pourtant très vite dotée d’un centre de formation, a tracé des lignes droites, sculpté au plus fin une philosophie de jeu et de club lui permettant d’avancer, de gravir, avec audace mais sans brûler les ailes des abeilles reines.

Avec trois présences dans le dernier carré des Play-Offs en cinq saisons LBM, après avoir tenu le projet du made in France et un effectif 100% tricolore pour la troisième saison consécutive, Stéphane Hassoun, le président visionnaire et Anisse Guéchou, le technicien formateur, récoltent là les fruits d’un travail minutieux, raisonné et ambitieux. Mais le plus dur reste à faire sans doute pour un club girondin attendu maintenant au tournant de la LAM et son cahier des charges autrement plus volumineux. L’ASI est un magnifique champion mais la conquête du ciel ne fait que commencer.

lnv