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ligue nationale
de volley

Epilogue, dernier acte

le 26/04/2024
Ce week-end, les finales de LAF et de Marmara SpikeLigue rendront leur verdict. A domicile, Nantes chez les femmes et Tours chez les hommes n’ont aucune autre issue que de s’imposer pour renvoyer la finale au set en or dans la foulée et espérer décrocher ainsi le sacre. Mais en face, deux irréductibles se dressent : Saint-Nazaire en MSL et Levallois Paris en LAF ont fait le travail à domicile et ne sont plus qu’à une victoire d’un titre historique.
lnv

Marmara SpikeLigue (Finale)
Tours a quitté les bords de l’Atlantique jeudi soir avec les idées toutes retournées. Au Palais des Sports Pierre de Coubertin, le TVB, champion de France sortant, neuf fois titré et qui quêtera dimanche un dixième sacre national pour rejoindre l’AS Cannes dans le livre des records, a pris de plein fouet la vague bleue. Et cela l’a rudement secoué, dans ses convictions et au tableau d’affiche (3-1) bien entendu. Voici le TVB mené dans cette finale, avant un dernier acte dans l’arène bruyante de Robert-Grenon, qu’il va donc jouer sans filet, avec l’impérieuse nécessité de s’imposer «deux fois» s’il veut soulever le premier trophée MSL. Une fois au «format régulier» et ensuite, dans l’élan, sur un set en or.

Face à lui il sait désormais à quel haut degré de désir, de foi et de vaillance collective sont habités les hommes de l’Atlantique. Septièmes de l’exercice régulier, le SNVBA a connu quelques périodes de creux et de bosses pour sa deuxième saison de retour dans l’élite. En revanche, depuis le début du printemps, assis sur un block-défense remarquable, sur une force centrale symbolisée par un Helder Spencer métronomique, sur une menace offensive éparpillée aux quatre coins du terrain, à l’image du match 1 explosif de l’Américain Jordan Ewert (22 pts dont 6 contres) et sur une solidarité sans faille, Saint-Nazaire semble avoir réponse à tout.

C’est bluffant, et cela ancre évidemment des certitudes pour une équipe qui fonce en Touraine sans avoir connu une seule défaite à l’extérieur en Play-Offs (4 sur 4) ! Mais en face, c’est Tours. Une cathédrale, la maison mère du volley français depuis près de 15 ans. Marcelo Fronckowiak sait bien que ses hommes valent beaucoup mieux que ce qu’ils ont montré jeudi en Loire-Atlantique. Aboubacar Drame Neto ne va certainement pas faire deux matches de finale à 7 sur 29 en attaque et le block-défense tourangeau ne va pas ainsi se faire bouger deux fois de suite. Il va y avoir match. Un gros match, forcément. Avec au bout, un titre historique : le premier de l’histoire pour le SNVBA ou bien le dixième du TVB.

LAF (Finale)
On les voyait déjà en haut de l’affiche, en deux fois plus gros que n’importe qui. Maîtresses indomptables en saison régulière, finalistes de la Challenge Cup, titrées sans ciller en Coupe de France, les Neptunes de Nantes paraissaient filer à toute allure vers leur premier titre de championnes de France, le premier d’un club, auparavant deux fois finaliste vaincu (2014, 2019).

Mais la route s’est élevée d’un coup. Après des Play-Offs jusqu’ici sans accroc ni encombre, avec seulement deux sets lâchés face au Cannet au passage, Nantes a subi la loi de ses dauphines à la régulière, mardi soir à Levallois. Et dans les grandes largeurs qui plus est, en 1 h 24, pour un premier revers 3-0 cette saison en LAF, qui claque comme un violent coup de fouet.

Agressées, dominées dans tous les compartiments du jeu, Nantes en a perdu sa routine et ses repères à Marcel-Cerdan, sous les assauts de Bianca Cugno (19 pts) et la présence constante de la double menace au centre, Candelaria Herrera – Emily Maglio.

Pour Amandine Giardino, Amélie Rotar et leurs complices nantaises, il a donc fallu remettre les têtes à l’endroit pour le grand rendez-vous de ce soir qui livrera le verdict final. Dire et redire à Taylor Mims, Jaelyn Keene et Hena Kurtagic, socles du jeu nantais et passées en coup de vent seulement mardi soir, que ce match 1 n’était qu’un accident.

A l’instar du TVB en MSL, Nantes n’a d’autres choix que de résoudre la double équation : victoire d’abord puis gain du set en or ensuite, si les filles de Loire-Atlantique veulent soulever un premier trophée de championnes de France. En face, évidemment, Levallois Paris a la même idée, avec un joker dans sa manche qui plus est. Né de la fusion du Stade Français Paris Saint-Cloud et Levallois l’été dernier, le club francilien a appris à marcher très vite et il court déjà vers les plus hautes ambitions, sous la baguette d’Alessandro Orefice. Un coach italien qui sait comment gagner, puisqu’il fut champion de France en tant qu’entraîneur adjoint avec le RC Cannes en 2019.     

lnv