La grande valse des visiteurs
Marmara SpikeLigue (Play-Offs, Demi-finales, match 1)
Même si rien n’est encore joué, si rien n’est encore fait, c’est un sacré coup de semonce tiré par le TVB à Palestra dimanche après-midi. Dans la grotte du leader impérial de la saison régulière, le champion de France en titre a rappelé qu’il n’était pas l’équipe française de ces quinze dernières années pour rien. Vainqueur en Haute-Marne (2-3), le nonuple champion de France a bousculé l’ordre établi et se positionne aujourd’hui à une victoire d’une nouvelle finale.
Dimanche, Tours a su être plus «raisonnable» que son adversaire sur les phases statiques. Au service, arme maîtresse historique du CVB 52, le TVB (21 fautes) a notamment beaucoup moins gaspillé que Chaumont, coupable de 32 fautes directes sur sa mise en jeu. Tours a aussi su limiter les points de force offensifs, en premier lieu la pointe tchèque, Patrik Indra, contenu à 14 pts à 41% de réussite. Aboubacar Drame Neto rendait, lui, une copie plus épaisse (22 pts à 48%) et le TVB s’en revenait en Touraine avec un sacré beau butin sous le bras, qu’il tentera de mettre au coffre mercredi, à Grenon.
Ce sera donc la même pour Saint-Nazaire. Et c’est un peu comme un état de grâce que traverse depuis le début des Play-Offs, le SNVBA. Après avoir sorti le «grand frère» ennemi, Nantes, en quarts de finale, Saint-Nazaire n’est plus aujourd’hui qu’à un succès d’une finale historique en MSL. Dimanche après-midi, les hommes de l’entraîneur brésilien, Rubinho, ont inversé le sens de la série face à Tourcoing, en s’imposant au Stab Velodrome de Roubaix (1-3).
Ce n’est plus un hasard, ni un effet de surprise : le SNVBA est un client et un sérieux, qui vient d’enchaîner un quatrième succès consécutif en Play-Offs, où il n’a pas encore perdu ! Dimanche, malgré la perte du premier set et les assauts répétés de Pablo Koukartsev (8 pts sur ses 23 lors de la première manche), les Ligériens ne se sont pas désunis. Pourtant, le TLM variait les plaisirs, Matias Giraudo (10 pts) se muait en passeur-attaquant, mais Saint-Nazaire ne tombait pas, gagnait la bataille du centre sur la longueur, avec 22 points pour le tandem Helder Spencer – Jordan Schnitzer, et plaçait quatre aces capitaux dans le deuxième set, pour arracher de haute lutte la manche qui fit basculer la rencontre. Derrière, le TLM multipliait les fautes directes (35 au total contre 23 au SNVBA) et Saint-Nazaire, lui, restait dans les clous. Mercredi, les Nazairiens tenteront de parachever un coup d’éclat historique.
LAF (Play-Offs, Demi-finales, match 1)
En LAF, le VMA aussi a frappé fort d’entrée, en s’imposant samedi au Palais des Sports Marcel Cerdan, l’antre des Mariannes de Levallois Paris. A l’arrivée, un succès colossal (1-3), sculpté dans la résistance et la gagne d’un premier set tout en bataille, où le bras de Christelle Tchoudjang Nana (8 de ses 14 pts) a fait très mal.
Ensuite, Mulhouse faisait un sacré travail défensif pour limiter notamment Bianco Cugno (12 pts à 27%), remarquable depuis le début des Play-Offs. Et puis, Carli Snyder sortait une copie impeccable et sans faute : 27 points dont 3 contres, couplés à une réception ultra solide. Bref, un match titanesque de l’Américaine des Gators de Florida (NCAA), pour mettre les Alsaciennes en position de force avant le match retour, mardi, à Mulhouse.
De son côté, Nantes, en revanche, a su garder l’avantage du terrain face au double champion sortant, Volero Le Cannet. Sorties des griffes lorraines quelques jours plus tôt, les Cannettanes n’ont pas réussi à contrecarrer les plans des Neptunes (3-1), lesquelles paraissent capables de se relever de tout, à mesure que la saison tire vers la fin.
Face au Cannet, les filles de Cesar Hernandez Gonzalez n’ont pas forcément brillé de mille éclats en attaque (28% de réussite offensive), mais elles ont dressé en défense un véritable mur de l’Atlantique, compilant 19 contres dont 8 pour la jeune Serbe d’à peine 20 ans, Hena Kurtagic !
LBM (Play-Offs, Demi-Finales, match 3)
Dans une deuxième partie de saison où la moindre bourrasque peut s’engouffrer et envoyer valser la plus limpide logique, la LBM s’offre cette saison une finale, on ne peut plus attendue, mais terriblement alléchante. Samedi soir, Ajaccio a en effet rejoint l’AS Cannes sur la dernière scène, celle qui opposera donc les deux cadors de l’exercice régulier et propulsera le champion de France de LBM en MSL la saison prochaine.
Après avoir vu le vide lors du match 1, retrouvé l’équilibre dans le Nord sur le match 2, le «Gaz» a tenu son rang, à domicile samedi soir, lors du match d’appui (3-0), pour se hisser en finale. Tout s’est presque joué au premier set. Cambrai l’a eu en mains, mais c’est le Gaz qui s’en est emparé à la bagarre (30-28).
Pour avoir trop donné (28 fautes directes contre 16, dont 18 au service pour Cambrai), les Nordistes rentrent donc les mains vides, tandis que Daniel Bala (19 pts) et ses amis iront défier l’AS Cannes mercredi sur la Côte d’Azur pour le premier tome du dernier acte de la saison LBM.
